Le Préfet a déclaré, par arrêté du 7 juillet 2017, les secteurs sensibles de l’Huveaune aval et du Réal de Jouques au stade d’« Alerte renforcée », conformément aux dispositions du plan cadre sécheresse en vigueur approuvé par arrêté du 17 mai 2016. Par ailleurs, l’alerte déclenchée le 30 juin dernier est maintenue sur les secteurs sensibles de l’Arc Amont et de l’Arc Aval.
Le déficit pluviométrique s’inscrit dans la durée, et les débits de plusieurs cours d’eau sont inférieurs aux seuils d’alerte renforcée définis dans le plan d’action sécheresse en vigueur. Ainsi, les débits seuils ont été franchis pour les bassins versants suivants :
Les mesures de restriction (limitation et suspension provisoire) des prélèvements dans les cours d’eau de ces bassins versants, dans leurs affluents ou dans leurs nappes d’accompagnement par voie de forage, puits, prises d’eau ou pompes sont entrées en vigueur dans les communes de ces zones d’étiage sensibles. Elles sont détaillées dans le communiqué de presse joint. Elles concernent désormais l’ensemble des usages pouvant impacter les milieux aquatiques : domestiques, industriels et commerciaux, et agricoles (irrigation professionnelle sans ou avec règlement d’eau agréé).
Les mesures d’incitation aux économies d’eau du stade de « vigilance sécheresse » demeurent en vigueur dans les communes du reste du département. Elles consistent en un usage solidaire économe de l’eau, pour toutes les catégories d’usagers et pour tous les besoins. Il s’agit ainsi de :
Il est rappelé que les Bouches-du-Rhône se caractérisent par deux grands cours d’eau – le fleuve Rhône et la rivière Durance – ainsi que par plusieurs rivières structurantes dans l’Est du département : Arc, Touloubre, Cadière et Huveaune (beaucoup plus sensibles à la sécheresse en raison du climat méditerranéen). Le plan cadre sécheresse au niveau départemental prévoit des limitations d’usages pour les prélèvements qui sont effectués dans certaines portions de trois de ces cours d’eau (Arc, Huveaune, Touloubre amont), leurs affluents et leur nappe d’accompagnement (puits ou forages peu profonds). En revanche, le département possède aussi un approvisionnement en eau à partir du système Durance-Verdon (canal de Marseille, réseau géré par la Société du Canal de Provence, canaux d’irrigation de Basse Durance). Ces modes d’alimentation en eau ne sont pas concernés par les limitations prévues dans le plan cadre sécheresse.