Renforcement des contrôles à l’occasion des week-ends des vacances estivales

Mis à jour le 09/08/2019
Depuis le 1er janvier 2019, le département enregistre une augmentation significative de la mortalité routière. Au 9 août 2019, 60 personnes ont été tuées sur les routes soit une augmentation de 7,1% par rapport à 2018 (56 morts). La période estivale est plus particulièrement exposée au risque routier : en juillet-août 2018, ce sont pas moins de 18 décès qui étaient déplorés sur les routes des Bouches-du-Rhône. Les services de la Gendarmerie, de la Police Nationale et les unités compétentes de CRSCompagnies républicaines de sécurité sont par conséquent pleinement mobilisés afin de lutter contre les comportements à risques. Les usagers doivent faire preuve de prudence et adopter un comportement responsable.

En prévision des flux de circulation importants attendus, 1 499 policiers et gendarmes ont été mobilisés sur les routes du département du 19 juillet au 9 août 2019 afin d’assurer la sécurité des usagers de la route et sanctionner les comportements dangereux.

691 points de contrôles et opérations de surveillance ont été mis en place. Les forces de l'ordre ont porté une attention particulière aux comportements et aux infractions à l’origine des accidents ou qui en aggravent les conséquences : vitesse excessive ou non-maîtrisée, téléphone au volant, non-respect de stop, de feu rouge, franchissement de ligne continue, non-port d’équipements de sécurité et conduite sous l’influence d’alcool ou de stupéfiants.

La préfecture de Police rappelle que les forces de l’ordre disposent d’un test salivaire qui a la capacité de détecter les différents types de drogues en quelques minutes. Le dépistage est obligatoire en cas d’accident mortel. Ce test indique le type de drogue prise : le cannabis, la cocaïne, les opiacés, l’ecstasy et les amphétamines. Le dépistage peut être effectué en toute occasion, même lorsque le véhicule est à l’arrêt, moteur coupé. Tous les usagers de la route sont concernés, y compris les cyclistes et les personnes qui accompagnent un élève conducteur. En fonction des drogues et des modes d’usages employés, le conducteur peut-être contrôlé positif plusieurs heures après la prise de stupéfiants (même jusqu’à plusieurs jours, par exemple en présence d’amphétamines). Tout refus de se soumettre au test est équivalent à un test positif.

Drogue au volant : quels sont les risques ?

Le risque de vous tuer, ou de tuer quelqu’un :
  • Parmi les 60 personnes décédées depuis le 1er janvier 2019 sur les routes de notre département, le bureau de la sécurité routière de la préfecture de Police estime que 5 d’entre elles ont trouvé la mort dans un accident impliquant un conducteur positif aux stupéfiants.
  • La conduite sous l’emprise du cannabis double le risque d’être responsable d’un accident mortel.
  • La moitié des conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants a également un taux d’alcool illégal. Le cocktail cannabis/alcool multiplie par 29 le risque de causer un accident mortel.
  • Les conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants dans les accidents mortels sont à 93 % des hommes et représentent 28 % des 18-24 ans et 37 % des 25-34 ans.
Le risque de perdre vos réflexes au volant :
  • Le cannabis entraîne une baisse de la vigilance, une mauvaise coordination, un allongement du temps de réaction et une diminution des facultés visuelles et auditives.
  • L’ecstasy crée un état d’éveil et d’excitation qui masque la fatigue, elle donne un sentiment d’assurance, de contrôle de soi et provoque un comportement irrationnel au volant.
  • La cocaïne entraîne une conduite agressive qui s’associe à des erreurs d’attention ou de jugement et peut provoquer la perte de contrôle du véhicule.
  • Les opiacés (opium, morphine…) provoquent une perte de concentration, des réflexes et de la conscience du danger et des obstacles.
  • Le LSD, les champignons psilocybes, la mescaline font partie des drogues hallucinogènes. Leur consommation induit des troubles de la perception, des illusions délirantes, une confusion ou de l’angoisse allant parfois jusqu’à la crise de panique.

Vitesse et conduite : quels sont les risques ?

La conduite d’un véhicule sur une voie ouverte à la circulation publique doit, à tout moment, respecter les règles relatives à la sécurité routière et notamment les limitations de vitesse.La préfecture de Police rappelle également à tous les usagers de la route que la vitesse est la première cause de mortalité routière dans les Bouches-du-Rhône (26.7%). Elle est à la fois un facteur déclencheur de l’accident, mais aussi un facteur aggravant.

  • Un champ visuel réduit : plus la vitesse augmente, plus le champ de vision est réduit. À grande vitesse, il se limite à une vision centrale de la route (à 130 Km/heure : la largeur du champ de vision exploitable par l'homme est de 30°).
  • Des risques d’accidents plus graves : plus la vitesse est élevée, plus le choc est violent en cas d’accident et plus les conséquences sont graves. Tout choc frontal au-dessus de 55 km/h entraîne quasi inévitablement la mort ou des séquelles irréversibles pour tout passager, même ceinturé…
  • Une augmentation de la fatigue et du stress : rouler vite fatigue, obligeant le conducteur à traiter un grand nombre d’informations dans un minimum de temps et à adapter en permanence sa vision. La vitesse induit un stress qui entraîne fatigue et perte de vigilance, deux facteurs importants d’accident

Quelques conseils avant le départ :

  • Prenez un départ « reposé » la fatigue est un facteur « accidentogène » relevé dans près de 10 % des accidents mortels de la circulation routière.
  • Vérifiez l’état de votre véhicule : les pneumatiques (usure et pression,) la suspension ainsi que les différents niveaux.
  • Assurez-vous de votre arrimage en cas chargement du toit ou de l'arrière du véhicule (coffre de toit ou chargement sur les barres, porte vélos…) -ou correctement réparti sur un deux roues- et du déport le cas échéant de la plaque d'immatriculation et des feux arrière (contrôle visuel du bon fonctionnement).
  • Attachez vos ceintures de sécurité à l'avant comme à l'arrière pour les utilisateurs de véhicule 4 roues et portez vos casques attachés pour les usagers deux roues motorisés.
  • Pensez à vérifier de temps à autre que les enfants demeurent bien attachés.
  • N’oubliez pas vos équipements obligatoires.
  • Si vous avez pris des médicaments vérifiez la compatibilité avec la tâche de conduite ; certains favorisent l’endormissement.

Durant le trajet :

  • Adoptez une conduite apaisée.
  • Respectez les limitations de vitesses et les distances de sécurité.
  • Pensez à boire de l’eau régulièrement.
  • Restez vigilant notamment en observant des temps de pause régulière (toutes les 2 heures)
  • Pour les deux roues motorisés portez vos équipements de sécurité (casque, gants, blouson,

pantalon…).